Famille jouant au jeu de société 7 wonders

Comment gagner au jeu de société 7 Wonders ?

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Si vous naviguez dans les parages de ce blog, il y a fort à parier que vous ayez déjà entendu parler de 7 Wonders, le jeu le plus primé au monde (excusez du peu). Retrouvez dans cet article notre parole d’expert autour de cette Merveille ludique !

7 Wonders, comment ça marche ?

Dans 7 Wonders tout s’articule autour du principe mécanique du draft. Derrière ce terme un rien obscur se cache un geste très simple : choisir puis jouer une seule carte de sa main, puis passer l’ensemble des cartes restantes à son voisin direct. Fort de ce principe simple et limpide, son auteur, Antoine Bauza, a concocté un bac à sable ludique dans lequel vous égayer.

Parlons un peu de l’univers du jeu. Vous présidez à la destinée d’une grande cité antique, avec comme point central l’une des 7 Merveilles du monde (le jeu se joue jusqu’à 7 joueurs). Dans votre main de cartes, plusieurs couleurs coexistent. Les marron et les grises sont des ressources, nécessaires à la construction de la plupart des cartes bâtiments. Les cartes bleues sont des bâtiments civils, grands pourvoyeurs de points de victoires « bruts ». Les vertes sont des cartes scientifiques, dont les collections se révèlent fructueuses. Les cartes rouges, militaires, renforcent votre armée et permettent, à la fin de chacun des trois âges que dure le jeu, de se mesurer à ses deux voisins directs. Les jaunes sont des cartes marchandes qui offrent des avantages et souvent des réductions en cours de partie. Les violettes sont des guildes, qui vous permettront de démultiplier vos points si vous parvenez à les utiliser au mieux. Face à vous se trouve votre plateau merveille. Généralement constitué de 3 étapes de construction, les Merveilles offrent des bonus liés à leur nature. Ainsi le colosse de Rhodes renforce la puissance militaire de son propriétaire. Les pyramides de Guizeh fournissent un plus grand nombre de points de victoire, mais aucun effet particulier. N’importe quelle carte du jeu permet de construire un étage de la merveille, en la sacrifiant sans utiliser sa capacité.

Une seule carte jouée à son tour, c’est peu. C’est trop peu. À dire vrai, c’est un crève-cœur. Dois-je jouer cette carte bleue qui rapporte tant, ou bien la laisser à mon voisin ? À moins que je ne sacrifie cette carte rouge dont il a tant besoin, et ainsi construire un étage de ma Merveille ?

Pour vous aider à optimiser vos coups, nous avons posé quelques questions à un expert. Et qui de mieux placé que son auteur lui-même, à savoir… roulements de tambour, l’incontournable, le prolifique et pourtant humble et modeste Antoine Bauza à la chevelure soyeuse.

 

Portrait Antoine Bauza

Les conseils de l’expert

Bonjour Antoine. Nous avons quelques questions à te poser afin de permettre aux amateurs de 7 Wonders de ridiculiser leurs amis lors de leur prochaine soirée jeu. Et pour commencer, quel conseil donnerais-tu pour bien débuter une partie ?

Pour construire des bâtiments et sa merveille, il faut des ressources !
Lors de l’Âge 1, prendre des ressources est toujours une bonne option, surtout lors des premières parties. Il est également sage de garder un œil sur les ressources prises par ses deux voisins, et de choisir celles qu’ils n’ont pas afin de faire tourner son commerce durant toute la partie !

 

Selon toi, quelle sont les erreurs à ne pas commettre pour bien développer sa civilisation, quel tempo de jeu adopter ?

Il peut être très délicat d’avoir une lacune dans une ressource (c’est à dire de pas l’avoir et qu’aucun de ses deux voisins ne l’ait non plus).

Cela va fermer des possibilités de jeu dans les Âges 2 et 3.

Il est également sage de surveiller la force militaire de ses voisins. Jouer militaire n’est pas du tout obligatoire pour remporter la victoire, mais laisser ses voisins remporter les batailles trop facilement peut leur offrir une victoire sur un plateau.

 

Dans 7 Wonders, on n’a d’interaction directe qu’avec ses deux voisins, on n’a finalement que peu de prise sur leur développement. Doit-on malgré tout surveiller ces adversaires hors de portée ?

Je ne le conseille pas lors des premières parties car il est des dossiers plus brûlants à considérer, mais avec l’expérience, ça devient un bon outil stratégique. Identifier la stratégie de chacun, les cartes qu’ils ont jouées (et donc, par extension, celles qu’ils n’ont pas jouées et qui sont susceptibles de finir dans votre main) peut s’avérer pertinent !

Des interactions avec ses voisins, mais des interactions fortes !

Le jeu, ne serait-ce que par son titre, met véritablement en avant les 7 Merveilles du jeu. Peut-on se permettre de ne pas construire sa Merveille et gagner malgré tout ?

Oui, la construction de la Merveille n’est pas une condition nécessaire pour remporter la victoire mais elle permet de « sortir » des cartes du jeu et de ne pas laisser ses adversaires s’en servir pour optimiser leur stratégie et donc leur score.

 

Conseilles-tu d’accumuler les ressources ou d’acheter chez ses voisins ?

Je dirai que l’important, c’est de s’adapter. Si vos voisins prennent des ressources tôt dans la partie, privilégier le commerce. Si plusieurs joueurs font des cartes vertes, choisissez une autre voie, etc.

 

Quelle est ta Merveille préférée ?

Babylone !

 

Merci beaucoup Antoine. Maintenant que l’expert vous a dispensé ses conseils, nous vous laissons sur cette dernière suggestion : n’oubliez pas d’utiliser le principe de chainage. Certaines cartes présentes dans votre cité permettent en effet de construire gratuitement des cartes des Âges suivants. Cela peut vous permettre des économies de ressources substantielles

Yohan

Salut, voyageur d’internet. Je m’appelle Yohan et vais te parler de jeux de société. C’est qu’il s’en est passé des choses depuis les osselets et les dés romains... Mille nouveaux jeux par an en moyenne. Mazette ! Pas simple de s’y retrouver quand on n’est pas un passionné à l’affut du dernier buzz. Je vais donc m’efforcer d’éclairer modestement ton chemin, à la fois en qualité d’auteur de jeux de société et de président d’une association ludique, car c’est avec cette double casquette que j’aborde ma passion. Mais ce n’est pas la seule. J'aime aussi énormément la gelée de mûres sur du pain tiède, et inventer des mots qui n’existent pas.

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